Catégorie : Détention Prisonniers Politiques

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Actualités – Des nouvelles des prisonniers Sahraouis détenus au Maroc.

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3 étudiants et prisonniers sahraouis sont en grève de la faim illimitée depuis 20 février 2023

Communiqué de presse du CODESA

Depuis le 20 février 2023, 3 étudiants et prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim ouverte à la prison locale, Ait Melloul / Maroc, après plus de 7 ans d’emprisonnement politique pour les deux prisonniers politiques sahraouis, « Abdelmoula Al Hafidi«  et « Mohamed Saleh Boujemaa Dada« , et plus de 4 ans pour le prisonnier politique sahraoui, « Al-Hussein Al-Bashir Ibrahim Amaâdour« . Lire plus

Première visite en quatre ans à Mohamed Lamine Haddi, prisonnier politique sahraoui 

par Cristina Martìnez- Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis (MPPS). 

Mohamed Lamine Haddi, un prisonnier politique du groupe de Gdeim Izik, a été condamné par le Maroc à 25 ans de prison lors d’un procès entaché d’irrégularités de procédure.

Outre les tortures avant le procès, Mohamed Lamine souffre de conditions de détention dramatiques. Il est placé à l’isolement depuis septembre 2017. Il ne reçoit pas de soins médicaux malgré ses multiples affections, même lorsqu’il a organisé, entre autres, deux impressionnantes grèves de la faim de 69 et 63 jours au coursde la même année 2021. Pas même à ces moments-là, on n’a permis à sa famille de lui rendre visite : elle avait parcouru 1 300 km pour savoir s’il était vivant ou mort, car ils ne pouvaient pas communiquer avec lui et n’avaient aucune nouvelle.

Hier, le 7 février, il a reçu sa première visite en quatre ans. Son frère Mohamed Ali lui a rendu visite et ne l’a pas reconnu, tant son apparence s’est dégradée. Il est très maigre, ses traits et sa structure physique ont changé. Son état d’esprit est aussi malade que son corps.

La visite a duré moins de quinze minutes. Le frère a voyagé d’El Ayoun à la tristement célèbre prison de Tiflet 2, pour n’avoir le droit de le voir qu’un quart d’heure après quatre ans. Pendant ce temps, Mohamed Lamine toussait, il avait l’air malade. Il n’avait pas le droit à une assistance médicale, ni à ce moment-là ni jamais.

Après la première grande grève de la faim qui s’est terminée le 22 mars 2021, il a souffert d’une « paralysie partielle du côté gauche, de tremblements dans les jambes, de la sensation d’avoir une pierre dans la main gauche, de pertes de mémoire et de douleurs sévères à l’estomac et aux reins ». Tout cela n’a pas été traité et n’a pas été soigné, et la grève de la faim a entraîné des complications qui l’accompagnent toujours, telles que, comme la famille continue de l’énumérer, « l’énurésie, des brûlures d’estomac, le syndrome du côlon irritable, des vomissements et des nausées en raison de la pourriture de la cellule, de la toilette à côté de laquelle où il dort, et de graves douleurs à la tête et aux articulations dues à la torture, ainsi qu’une mauvaise vision de l’œil gauche en raison du coup qu’il a reçu le 15 mars 2022. Il a très mal à l’oreille gauche, d’où sort du pus ». Une fois encore, l’administration pénitentiaire lui refuse la visite du médecin.

Son frère lui a apporté des livres, des stylos et du miel, mais les gardiens de la prison ne lui ont pas permis de les lui remettre.

Les photos que nous avons de Mohamed Lamine datent de plus de 12 ans. Ce jeune homme beau, souriant, courageux, correspondant radio de la RASD, amoureux de la vie et de la cause sahraouie, n’existe plus. À sa place se trouve un homme malade, âgé, déformé et rongé par la torture, les grèves, la maladie, la solitude et le désespoir. La souffrance de 12 ans s’est matérialisée dans un corps dégradé.

Des souffrances qui ont été gravées sur tous les membres de la famille. Parmi eux, la mère, Munina, qui est allée le voir et s’est retrouvée en détention, et qui a propagé la cause de Mohamed Lamine jusqu’à ce que son autre fils, Ahmed, soit emprisonné pour acheter le silence de la famille ; la sœur, Tfarah, qui a fait trois fausses couches, dont deux lorsque Mohamed Lamine a fait deux grèves de la faim. L’horreur d’une grève de la faim de 69 jours et d’une autre de 63 jours est insupportable, inimaginable. D’autant plus pour la famille qui ne pouvait ni le voir ni lui parler, qui n’avait aucune nouvelle, qui ne savait pas s’il était vivant ou mort. Le troisième avortement a eu lieu lorsque son frère Ahmed a été arrêté. 

La violation des droits humains par le Maroc vient d’être condamnée par l’Union européenne (avec quelques exceptions déshonorantes : le PSOE a voté contre, le PP s’est abstenu). Plus précisément, la cruauté du Maroc envers les prisonniers politiques sahraouis est notoire, mais il est nécessaire de personnaliser l’histoire de la torture pour découvrir la véritable dimension de la cruauté du Maroc envers les innocents et sans défense. Le cas de Mohamed Lamine Haddi est significatif. 

Dans deux semaines, cela fera cinq ans que Mohamed El Ayoubi, un autre prisonnier de Gdeim Izik, est décédé, le 21 février 2018, des séquelles des tortures et des négligences médicales qu’il avait subies en prison. Sa mort n’a servi à rien. Personne n’a pris de mesures pour s’assurer que cela ne se reproduise pas. 

Texte original en espagnol publié le 8-2-2023 – Traduction française le site https://tlaxcala-int.blogspot.com

6 nouvelles plaintes contre le Maroc pour tortures sur les Prisonniers Politiques Sahraouis ce 8 novembre, jour anniversaire du démantèlement par la force du Campement de la liberté et de la Dignité de Gdeim Izik au Sahara occidental occupé par le Maroc

Maroc – 6 plaintes pour torture déposées contre le Maroc devant le Comité contre la torture de l’ONU à Genève, 12 ans après les évènements de Gdeim Izik. – Lire le communiqué

ACTUALITES – SEPTEMBRE/OCTOBRE 2022

La Ligue des Prisonniers Politiques Sahraouis (LPPS) nous communique les informations suivantes :

  • Début septembre : Ibrahim Dadi Ismaili, membre du groupe de Gdeim Izik, détenu à la prison de Aït Melloul 2 a subi des menaces de mort de la part du directeur de la prison Said Chafik, en plus de violences verbales et agressions physiques de 2 employés de l’administration pénitentiaire Lektif Hussein et Mohamed Mistik

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9 juin 2022 :4 plaintes pour torture sur des prisonniers politiques sahraouis déposées contre le Maroc devant le Comité contre la torture à Genève

L’association des Amis de la RASD salue la forte et efficace coopération de plusieurs ONG consacrées à la défense des droits de l’homme, de plusieurs avocats avec les familles des prisonniers politiques sahraouis. Au terme d’un travail juridique précis, elles viennent de déposer quatre plaintes pour torture contre l’Etat marocain devant le Comité d’action contre la torture (CAT) des Nations Unies.

Le Maroc pourtant a signé la Convention contre la torture alors que les prisonniers politiques sahraouis ont tous « avoué » après avoir été torturé ou subi des traitements cruels.

Pour sa part l’AARASD sollicite depuis plus de 10 ans l’engagement de parrains et de marraines pour écrire régulièrement à ces prisonniers et à leurs familles. Nous poursuivons ce combat pour obtenir leur libération.

Lire : Communiqué de presse – Quatre plaintes pour torture déposées contre le Maroc devant le Comité contre la torture (PDF)

16 MARS 2022 – NOUVELLES DES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS EN GRÈVE DE LA FAIM.

M. BOURIAL – SPSRASD

Suite à la promesse de la direction de la prison d’Ait Melloul 1 d’améliorer sa situation en prison, Mohamed BOURIAL a arrêté ce 16 mars la grève de la faim qu’il avait entamée le 1er mars pour protester contre ses conditions de détention.

M. Lamin HADI – SPSRASD

Ce même jour, le journaliste et défenseurs des droits humains, Mohamed Lamin HADI, également du Groupe de Gdeim Izik et détenu à la prison de Tiflet 2, a entamé une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer ses conditions d’incarcération et sa mise à l’isolement depuis 4 ans. Il dénonce également les conditions de détention des autres prisonniers politiques sahraouis et demande leur libération. Malade, privé de ses droits fondatmentaux, Mohamed Lamin HADI se mettra en grève de la faim illimitée si ses revendications ne sont pas satisfaites. Pour mémoire, il avait fait déjà fait une grève de la faim de 69 jours en 2021, qui avait suscité des appels de Reporters sans Frontières, Amnesty International, et de l’ACAT.

MOHAMED BOURIAL, PRISONNIER POLITIQUE SAHRAOUI, ENTAME UNE GREVE DE LA FAIM ILLIMITÉE. 

Selon les informations transmises par sa soeur, Oum Saad Bourial,  Mohamed Bourial, du groupe dit de Gdeim Izik, jugé illégament et condamné à 30 ans de prison en 2017, observe depuis le mardi 1er mars une grève de la faim illimitée. Mohamed Bourial proteste contre ses mauvaises conditions de détention à la prison de Aït Melloul 2 et demande son transfert auprès de sa famille à Laâyoune occupée, la fin de son isolement qui dure depuis septembre 2017, le respect de ses droits aux soins médicaux conformément aux obligations internationales.
Il réclame d’être traité comme prisonnier politique sahraoui, le respect de tous ses droits fondamentaux à commencer par le droit à recevoir des visites régulières, le droit au téléphone, le droit à la nourriture, aux études et l’arrêt des harcèlements commis par les fonctionnaires et les gardiens de la direction pénitentiaire.
Communication du Bureau exécutif de la Ligue pour la Protection des Prisonniers Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS).

Photographie de couverture – Rassemblement 16 octobre 2020 aux Invalides en soutien aux prisonniers politiques
Mohamed Bourial

Le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des Droits de l’Homme, enfonce le clou !

Ce texte publié en français le 7 février 2020 est une belle surprise d’abord pour les jeunes prisonniers  du groupe El Ouali, pour tous ceux de Gdeim Izik en prison depuis plus de 9 ans, mais aussi au-delà des prisonniers politiques sahraouis, pour tous les militants marocains condamnés eux aussi à charge, tous revendiquant plus de démocratie et une justice respectueuse des traités et conventions internationales, la plupart signés par le Maroc.

De quoi est-il question ? D’une démonstration juridique minutieuse, de grande portée, exploitant avec soin les informations reçues et aboutissant à la présomption de détention arbitraire pour 14 étudiants sahraouis, condamnés en 2017 puis en appel en 2018 à des peines de 3 à 10 ans de prison pour « faits de violence entraînant la mort dans l’intention de la donner ». L’avis rendu par le groupe, sans réponse donnée dans les délais par les autorités marocaines, est sans ambiguïté : indemnisation des prisonniers déjà libérés au terme de leur peine et libération de ceux condamnés à 10 ans. Comme toujours le gouvernement marocain évite, tergiverse mais le sérieux de ce rapport qui sera sans doute remis au Conseil des droits de l’homme, aura-t-il raison d’un Etat incapable de devenir un Etat de droit ? Lire plus

L’épidémie du Coronavirus, une nouvelle situation cruelle pour les prisonniers politiques au Maroc, le Président sahraoui réagit comme l’association marocaine ASDHOM

Régulièrement notre site www.ecrirepourlesliberer.com s’efforce de recueillir de nouvelles informations sur les prisonniers politiques sahraouis et de mobiliser pour les défendre et obtenir leur libération. Leurs conditions d’emprisonnement se dégradent comme se dégradent leurs possibilités de communiquer entre eux et avec leurs proches.

Aussi il nous semble très important que le Président de la RASD Brahim Ghali, très attentif depuis une dizaine de jours avec les responsables santé à protéger les réfugiés de l’épidémie, s’inquiète de la situation d’autres citoyens sahraouis également précieux : les prisonniers politiques enfermés pour de longues années dans les prisons marocaines, condamnés pour certains jusqu’à perpétuité à l’issue de procès à charge. Il en appelle au Secrétaire Général des Nations Unies afin qu’il intervienne vigoureusement auprès des autorités marocaines et obtienne leur libération. Tous ces hommes et cette femme ne sont-ils pas en prison pour avoir simplement défendu publiquement l’autodétermination, au fronton des résolutions de l’ONU depuis 1966 ?

Nous saluons aussi l’engagement de l’ASDHOM, association marocaine de défense des droits de l’homme qui appelle à la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc, en insistant sur la situation des militants rifains.

Ces libérations, simples gestes de stricte justice, mettraient mieux à l’abri de l’épidémie ces prisonniers dont une majorité est de santé précaire, représenteraient de la part des autorités marocaines un geste honorable à forte résonance internationale, et seraient en même temps une manière de mettre les prisonniers de droit commun dans des conditions de plus grande sécurité sanitaire en leur laissant de fait davantage d’espace dans ces prisons que l’on sait surpeuplées.