Né le 18 janvier 1987 à Laâyoune

Célibataire

Condamné à 25 ans de prison le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat et la Cour d’Appel de Salé/Rabat, jugement du 19 juillet 2017 du procès du groupe de Gdeim Izik

Correspondant de TV RASD dans Laâyoune occupée et militant des Droits Humains

Arrêté par des policiers portant des cagoules dans un café de Laâyoune en décembre 2010 avec Bachir Abd El Mujtar dit Khadda et Mohamed Brahim Abdalahi dit Tahili, Dah purge sa peine de 25 ans à la prison de Kenitra, à plus de 1 200 kilomètres de sa ville natale. Dah, 34 ans, a travaillé à la télévision RASD (Front Polisario) et est également un militant des Droits Humains bien connu. Il a couvert les manifestations de Gdeim Izik à la radio et télévision du  Front Polisario.

Avant son incarcération le 5 décembre 2010, Dah avait déjà été arrêté à de nombreuses reprises en raison de ses liens avec l’Observatoire sahraoui des droits de l’homme. Il a dit qu’il était « habitué à être torturé ». Comme ses collègues journalistes (Bachir Abd El Mujtar dit Khadda, Mohamed Brahim Abdalahi dit Tahili, Abdalahi El Wali – dit Ljwafni et Mohamed Lamin Ahmedsalem Abdi, dit Hadi) qui ont été condamnés dans le même procès, il a été accusé de « création d’une bande criminelle, d’usage de la violence dans le but de provoquer la mort de membres des forces de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions, et de mutilation de cadavres ». Lors du procès de 2013 devant un Tribunal Militaire de Rabat, le fait que Dah ait couvert les événements du Gdeim Izik en tant que reporter pour RASD TV a été considéré comme une circonstance aggravante et il a fait face à l’accusation supplémentaire d’« atteinte à la sécurité de l’État ». Il avait assisté à une conférence internationale sur le droit à l’autodétermination, et participé au congrès du Front Polisario. Dah a témoigné que les déclarations qu’il aurait faites à la police n’étaient en fait pas les siennes ; la police les avait écrites à l’avance et l’avait ensuite forcé à les signer. Comme dans le cas de ses coaccusés, la seule preuve à charge contre lui était ses propres aveux forcés, obtenus sous la torture. Dah a témoigné au cours du procès qu’il était absent du camp lorsque l’expulsion a eu lieu, aux petites heures du matin du 8 novembre 2010, parce qu’il couvrait l’histoire d’un convoi transportant des fournitures médicales pour les manifestants, convoi refoulé par les forces d’occupation.

La détention arbitraire de DAH a été traitée dans une communication conjointe publiée par les Procédures Spéciales des Nations Unies le 20 juillet 2017 (AL. Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).

Hassan Sidi Mohamed Salem Sidi Mohamed Radi (Dah)
Numéro d’écrou 29882
Prison central de Kenitra,
Hay Almostaajal, Commune d’Elmaamoura,
14020 – Kenitra  – Maroc