Né le 1er janvier 1974 à Laâyoune
Célibataire

Condamné à perpétuité le 17 février 2013 par la Cour militaire de Rabat et la Cour d’Appel de Salé/Rabat, jugement rendu le 19 juillet 2017 lors du procès civil du groupe de Gdeim Izik.

Journaliste à Equipe Media

Liwafni est un journaliste qui a travaillé avec Equipe Média, un collectif de journalistes sahraouis. En octobre 2010 il est allé dans le camp de Gdeim Izik afin de filmer les mouvements de protestation et le déploiement des forces d’occupation. Il a été arrêté le 12 novembre de cette année-là à Foum El Oued, à environ 25 kilomètres de Laâyoune. Suite à son arrestation, il a été soumis à des abus aberrants et à diverses formes de torture, parfois si douloureuses qu’il en perdait conscience. Il a été forcé de se dévêtir puis fut pendu la tête en bas et frappé avec une matraque.

Il fut violé par voie anale avec la matraque d’un policier, brûlé avec des cigarettes allumées, et soumis à des simulations d’asphyxie. Pendant que tout cela se déroulait, il avait les yeux bandés et était privé de nourriture, a-t-il dit à la cour.

Liwafni a été condamné à la prison à vie par la Cour Militaire de Rabat, sentence qui fut confirmée par la Cour d’Appel de Salé en 2017. La sévérité de cette peine pourrait avoir été la conséquence de sa présence dans le camp de Gdeim Izik lorsque les manifestants ont refusé au gouverneur de Laayoune l’autorisation d’entrer dans le camp. Sa condamnation n’était basée sur aucune preuve discriminatoire en dehors de sa confession, qui, comme il l’a dit au tribunal, était fausse et obtenue sous la contrainte après avoir été torturé.

Comme tous les prisonniers de Gdeim Izik, condamnés dans le dossier de Gdeim Izik, il a attendu une décision finale de la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire du Maroc qui a confirmé sa condamnation

La détention arbitraire de Abdalahi El Wali dit Liwafni a été traitée dans une communication conjointe publiée par les Procédures Spéciales des Nations Unies le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que le groupe des défenseurs sahraouis des droits humains avaient été arrêtés et détenus en réponse à leur liberté d’expression et de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Avant cela, le Groupe de travail sur les Détentions Arbitraires de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture faits par les prisonniers de Gdeim Izik dans leur rapport de 2014 par pays (A/HRC/27/48/Add.5).

Dépôt le 8 novembre 2022 d’une plainte contre l’État du Maroc devant le Comité des Nations unies contre la torture à Genève. Il demande au CAT d’enquêter sur les sévices subis suite à son interpellation mais aussi durant sa longue détention.

Abdalahi El Wali  dit LIWAFNI
Numéro d’écrou 29721
Prison centrale de Kenitra,
Hay Almostaajal Commune d’Elmaamoura
14020 Kenitra – Maroc