Catégorie : Procès – Groupe Gdeim Izik

Écrire pour les libérer.

Groupe dit de « Gdeim Izik »

A l’issue du procès devant une cour militaire à Rabat en 2013, les «24» militants sahraouis accusés d’avoir assassiné des membres des forces de l’ordre marocaines, en 2010 au Sahara occidental, lors du démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik, ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement, de 20 ans à la perpétuité, sur la base d’aveux signés sous la torture. De l’avis de l’ensemble des associations des droits de l’homme, au niveau international, ces peines sont politiques visant des responsables sahraouis qui militent pour l’autodétermination.

Les tortures, détentions arbitraires et condamnations des détenus de Gdeim Izik ont été dénoncées par le Comité contre la torture, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et le Groupe de travail sur la détention arbitraire. En 2016, la majorité des membres entame une longue grève de la faim pour exiger la révision de leur procès devant un tribunal civil et le droit à un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui. En 2017 s’est tenu à Rabat, devant un tribunal civil, un 2eme procès, maintes fois reporté, qui se solda en Juillet 2017 par des peines plus lourdes encore pour la plupart des prévenus. Ceux-ci ont été ensuite dispersés dans plusieurs prisons marocaines où ils sont souvent maltraités, mêlés à des détenus de droit commun ou mis en isolement. Leur lutte continue cependant pour le droit à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination par des grèves de la faim.

Procès de Brahim Dihani du 23/01/2019

Le défenseur des droits humains et membre de l’ASVDH, Ibrahim Dihani, a comparu, le mercredi 23/01/2019 devant la Chambre civile du Tribunal de première instance d’El Aaiun/Sahara occidental.

Sa défense se composait des avocats Maitre Mohamed Habib Al-Rokaibi et Maitre Mohamed Fadel Al-Laili. Le procès a eu lieu en présence de plusieurs activistes sahraouis venus pour soutenir le membre de l’Association sahraouie.

Lors des débats, Mr Dihani a affirmé que sa poursuite en justice est dépourvue de tout fondement juridique et s’inscrit dans le cadre des entraves au travail des défenseurs  des droits humains dans la région du Sahara occidental dont la mission est de documenter les violations des droits de l’homme commises par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis. La note explicative relative aux chapitres 447-1, 447-2 et 447-3 du Procureur général en chef, diffusée aux responsables des divers parquets au Maroc et l’inadaptation de l’article 72 de la loi de la presse et de l’édition au cas de Mr Dihani contredisent les accusations du parquet à son égard.

Il convient de noter que Mr Ibrahim Dihani est accusé d’avoir filmé les « forces publiques marocaines », alors qu’il était en train de documenter une manifestation pacifique. Il est observateur à l’ASVDH et chargé de documenter et rapporter sur les diverses protestations pacifiques se déroulant sur la voie publique

ASVDH
24/1/2019
El Aaiun/Sahara occidental

Communiqué de Presse – 4 Avril 2018 – Au Maroc, 27ème jour de grève de la faim illimitée pour cinq prisonniers politiques sahraouis

Au Maroc, 27e jour de grève de la faim illimitée pour cinq prisonniers politiques sahraouis. Il est urgent de les soutenir !

Avec cette grève de la faim illimitée, encore observée aujourd’hui par 5 d’entre eux, il s’agit pour les prisonniers d’opinion sahraouis de demander l’application du droit international humanitaire : leur transfert à proximité de leur famille, qui réside dans le territoire occupé du Sahara Occidental. Il s’agit également, à mesure que la mise à l’isolement, les privations, les mauvais traitements, l’absence de suivi médical menacent leur vie même, et que quatre d’entre eux, épuisés, ont dû abandonner le mouvement à la prison d’Aït Melloul, de demander le respect des règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus, ces règles Nelson Mandela que la communauté internationale a adoptées en 2015 et qui affirment la dignité des détenus en tant qu’être humains.

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Communiqué de Presse – 19 juillet 2017 – Le Makhzen dans sa cruelle vérité : une justice servile au service de l’occupation du Sahara occidental

19 juillet 2017, 6h du matin, la Cour d’Appel de Rabat rend son verdict : vingt des vingt-quatre prisonniers sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, sont condamnés aux mêmes peines de prison que celles données en 2013 : 25 ans à la prison à perpétuité.

Au terme de 6 mois d’audiences, de reports en reports, de décembre 2016 à juillet 2017, une Cour civile a rendu en appel les mêmes condamnations que ce tribunal militaire qui en 2013, avait tenté, en condamnant à charge les principaux leaders du camp de la liberté de Gdeim izik, (octobre-novembre 2010) de faire disparaître toute forme de contestation en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance, au Sahara occidental occupé.

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Communiqué de Presse – 11 juillet 2017 – Des Prisonniers politiques – Groupe Gdeim izik

Nous, prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, déclarons que les autorités marocaines nous obligent, par la force à assister à notre simulacre de procès, et ce, depuis que nous avons décidé de boycotter et refuser de participer à cette mascarade.
Nous sommes aussi conscients que les divers reports de ce pseudo procès visent à épuiser et décourager la solidarité et l’assistance que nous apporte nos familles, la société civile sahraouie, les observateurs d’à travers le monde, les organisations internationales.
Depuis la décision de la cour suprême de casser les jugements arbitraires du tribunal militaire, nous n’avons cessé d’être la cible de divers campagnes de désinformation et de « preuves » montées de toute part par les autorités policières, juridiques ainsi la machine médiatique makhzeniennes.
Au vu de ce qui a précédé :
Nous appelons les militants sahraouis, observateurs internationaux, associations, avocats, journalistes ainsi que tous les sympathisants et solidaires de la liberté et des droits de l’Homme d’assister massivement aux séances de ce « procès » afin de mettre la lumière sur les exactions de l’occupant marocain et les aberrations de son système judiciaire corrompu et qui est au service du makhzen et, aussi, faire pression sur les autorités marocaines pour nous rendre nos droits et notre liberté.
Les prisonniers politiques sahraouis Groupe Gdeim izik
Mardi 11 juillet 2017
Prison El Aarjat Salé. Maroc

Communiqué de presse – 25 mars 2017 – Observateurs Internationaux

Au procès en Appel des prisonniers de Gdeim Izik – Rabat 23-25 mars 2017

De la persécution politique, et non une justice impartiale.
Nous, observateurs internationaux, présents au procès du groupe de Gdeim Izik qui se tient actuellement devant la Cour d’Appel de Salé, au Maroc, sommes préoccupés par l’absence de marques d’un procès équitable. Nous, observateurs, condamnons l’utilisation de moyens de preuves recueillis sous la torture et voulons faire savoir que le procès intenté contre le groupe de Gdeim Izik relève de la persécution politique plutôt que de la justice.

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