Né le 20 octobre 1980 à Laâyoune
Célibataire

Condamné à 25 ans le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat et par la Cour d’Appel de Salé/Rabat, arrêt du 19 juillet 2017 dans le procès du groupe de Gdeim Izik

Journaliste de Equipe Media

Mohamed Lamin dit Hadi, est non seulement militant des Droits Humains mais aussi bénévole à la radio du Front Polisario RASD. Hadi a été arrêté par les services secrets marocains le 23 novembre 2010, deux semaines après la protestation et le démantèlement du campement de Gdeim Izik. Selon des proches, son arrestation est liée au fait qu’il a accompagné deux médecins belges, Marie-Jeanne Wuidar et Anne Collier, lesquelles venaient prodiguer assistance humanitaire aux victimes civiles de la violence qui avait fait rage lors de la dispersion des manifestants. Les médecins ont été expulsés du Maroc.

Hadi a constamment été menotté, les yeux bandés, sans eau ni nourriture. La Cour d’Appel de Salé l’a condamné à 25 ans de prison, confirmant ainsi la décision du Tribunal Militaire de Rabat.

Accusé « d’actes de violence à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions et avec l’intention de les tuer », de même que trois de ses compagnons (Ahmed El Bachir dit Sbaai, Bachir Abd El Mujtar, dit Khadda, Mohamed Brahim Abdalahi dit Tahili), Hadi a nié ces accusations, et insiste sur le fait que l’unique preuve avancée par l’accusation consiste en ses propres confessions et déclarations, obtenues sous la contrainte. Hadi, comme ses compagnons, a entamé de nombreuses grèves de la faim au cours de ses années d’emprisonnement pour protester contre de longues périodes d’isolement, les mauvaises conditions de salubrité des cellules, le harcèlement et les abus du personnel de la prison, la dispersion des prisonniers en des lieux fort éloignés de leurs familles et le manque de soins médicaux. Mohamed Lamin est tombé dans le coma lors de sa grève de la faim, entre septembre et octobre 1918, à la prison de Tiflet 2 au Maroc. En 2021, il est resté 69 jours en grève de la faim

La détention arbitraire de Mohamed Lamin dit Hadi a été traitée dans une communication conjointe des Procédures spéciales des Nations Unies, le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).

Mohamed Lamin Ahmedsalem Abdi dit Hadi
Numéro d’écrou 1896
Prison locale de Tiflet 2
15400 Tiflet – Maroc