Jeudi 2 août 2018, les deux prisonniers politiques Sahraouis Ahmed Baali et Mustafa Bouragga ont annoncé la suspension de leur grève de la faim après avoir reçu l’assurance de l’administration pénitentiaire locale de Tiznit d’accéder à leurs justes demandes et améliorer leurs conditions de détention.
D’autre part, l’administration pénitentiaire de Tiznit a pris des mesures punitives à l’encontre du prisonnier politique Sahraoui Mohamed Ergaybi par 45 jours d’isolement cellulaire immédiatement après son transfert de la prison locale d’Ait Melloul à Tiznit suivant les instructions de la direction générale des prisons. Ce qu’une source de sa famille considère comme une mesure de rétorsion.
Le détenu politique Sahraoui Ali Charki en est au 3eme jour de son jeûne depuis sa mise en isolement pour 3 mois par l’administration pénitentiaire. D’autre part, la Ligue pour la Protection des Prisonniers Sahraouis n’a aucune information sur le sort du prisonnier politique Sahraoui Omar Aajane après son récent transfert, opération ordonnée par la direction générale des prisons à l’encontre des prisonniers politiques Sahraouis, membres du groupe des étudiants, dispersés dans plusieurs prisons marocaines
Les prisonniers politiques Sahraouis Abdelmoula Elhafidi et Muhammad Dada, détenus à Ait Melloul, continuent de souffrir dans une cellule qui n’offre pas les conditions sanitaires minimales. Grévistes de la faim depuis le 23 juillet 2018 dans des cellules qui n’offrent pas les conditions sanitaires minimales et sont surpeuplées avec des détenus de droit commun. Ces conditions déplorables menacent leur intégrité physique et psychologique. De plus, l’administration pénitentiaire a réduit le temps alloué aux visites des familles et les a autorisés à 2 minutes par semaine pour communiquer avec le monde extérieur.
La santé du prisonnier politique Sahraoui Elwafi Wakari, du même groupe des Etudiants, continue de se détériorer à cause du manque des soins médicaux nécessaires et malgré le grand nombre de plaintes enregistrées par l’administration pénitentiaire, le directeur de la prison ne respecte pas le règlement et reste indifférent à l’état de santé de Elwafi Wakari, qui devient alarmant
A plusieurs occasions, la Ligue de Protection des Prisonniers Sahraouis a exprimé à l’administration pénitentiaire sa profonde préoccupation face aux perpétuelles confiscations des droits fondamentaux de Elwafi Wakiri, particulièrement le droit à des soins médicaux et l’adoption d’un régime alimentaire selon les prescriptions médicales, des médecins de l’hôpital universitaire de Marrakech au Maroc afin de le maintenir en bonne santé.
Communiqué de presse de La Ligue des Prisonniers Politiques Sahraouis
Traduction par nos soins
3 août 2018