Actualité des prisons au Maroc et Sahara occidental pour les militants et prisonniers sahraouis : Ce 30 juin la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis nous a adressé des informations.
Mohamed Salem Mayara et Mohamed Eljoumai, deux journalistes et militants d’El Aïoun sont en détention préventive à la prison noire, sur décision du juge d’instruction à la Cour Pénale d’El Aïoun, suite à leur inculpation pour des charges, de nature criminelle, fabriquées par la police judiciaire de l’occupant. Le 31 mai, le tribunal de première instance de Smara ajourné leur procès au 21 juin 2018, procès de nouveau reporté au 12 juillet.
De la même façon, en contradiction flagrante avec toute liberté de presse, le journaliste Laarousi Ndour du groupe « Centro Mediatico Bentili » purge une peine de 3 mois pour des charges fabriquées. Son procès qui devait se tenir le 21 juin a été ajourné au 5 juillet.
Mohamed Rguibi et Ali Charqi, ont été transférés ce 5 juin de la prison de Loudaya/Marrakech à la prison d’Ait Melloul2/Agadir, sur décision de la direction pénitentiaire de l’occupant, pour qu’ils puissent passer leurs examens universitaires. Réaction bien tardive après les mauvais traitements subis à la prison d’Ait Melloul2 et leur privation de contacts avec leurs familles en interdisant tout droit de visite et l’utilisation de téléphone.
Le prisonnier politique Mohamed Tahlil, membre de groupe Gdeim Izik, a été transporté à l’hôpital, ce 7 juin, du fait d’une sérieuse aggravation de son état de santé. Il avait déjà été transporté plusieurs fois cette année dans plusieurs hôpitaux marocains. Les médecins ont conclu à la nécessité d’une intervention chirurgicale.
Sidati Biga, jeune sahraoui a été condamné à 3 mois de prison ferme ce 18 juin 2018, par le tribunal d’instance d’El Aïoun. La police a fabriqué des infractions pour être en mesure de l’arrêter et le « punir » ainsi d’avoir participé aux rassemblements pacifiques organisés à El Aïoun.
La défense a mis en évidence de multiples contradictions relevées dans les procès-verbaux de la police judiciaire et a plaidé l’innocence en l’absence de toute preuve. Sidati Biga, est suivi pour la même affaire devant la Cour pénale.
Il faut rappeler que Mohamed lamine Hadi, Elbachir Khada et Mohamed Bourial du groupe de Gdeim Izik, détenus à Tiflet 2, ont fait le 20 juin 2018 un jeûne de 48 heures pour revendiquer de la direction pénitentiaire de la prison de Tifelt2 le respect de leurs droits de prisonniers et leur transfert dans une prison au Sahara occidental occupé proche de leurs familles.
Le 23 juin 2018, les deux jeunes sahraouis Hamza Bouchaigar et Mansour Elmousaoui ont comparu devant le parquet. Hamza Bouchaigar, a été incarcéré par le procureur général du roi au tribunal pénal, alors que le procureur du roi au tribunal de première instance a laissé Mansour Elmousaoui en liberté provisoire avec une amende de 10000 DH ! Ces deux arrestations étant associées à une campagne systématique de saccages des maisons sahraouies et d’enlèvements de jeunes militants. Campagne d’intimidation visant à empêcher tout rassemblement en faveur de l’autodétermination avant l’arrivée au Sahara occidental occupé du Président Kolher, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies.