Né le 1er janvier 1969 à Laâyoune
Marié et père de 5 enfants
Condamné à la prison à vie le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat et par la Cour d’Appel de Salé / Rabat, arrêt du 19 juillet 2017 dans le procès du Groupe de Gdeim Izik.
Sahraoui
Bani n’a pas participé au camp de protestation, mais il s’y est rendu de temps en temps pour rendre visite à des amis et à de la famille qui y avaient planté leurs tentes.
Le soir du 7 novembre 2010, c’est-à-dire le jour précédent la destruction du camp par le feu, après avoir rendu visite à sa famille, il a tenté de quitter le camp, mais il en a été empêché, la police et l’armée marocaines ayant isolé et entouré le camp. Quand Bani a essayé une seconde fois de quitter le camp, le lendemain matin, 8 novembre 2010, il a été arrêté par la police qui l’a accusé d’avoir écrasé un officier.
Bani a subi des tortures physiques et psychologiques durant sa détention. Après avoir été sévèrement blessé à la tête par des coups violents, il est resté pendant 6 jours sans aucuns soins médicaux, tout en étant menotté, yeux bandés, privé de nourriture et d’eau, et aspergé d’urine. Ses blessures n’ont pas guéri, et Bani souffre encore aujourd’hui des troubles résultant des blessures à la tête qu’il a reçues ce jour-là.
Bani a été condamné sous l’accusation d’avoir mis en place une organisation criminelle et d’assassinat. La preuve principale contre lui est constitué de documents de la police et d’un témoignage datant de 7 jours après les faits.
La détention arbitraire de Bani a été traitée dans une communication conjointe des Procédures spéciales des Nations Unies, le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).
Décision du Comité contre la Torture des Nations unies le 3 février 2023 : CAT/C/75/D/999/2020
Mohamed Ehnini Ruh dit Bani
Numéro d’écrou 6330
Prison locale d’Aït Melloul 1,
80000 Aït Melloul – Maroc