Né le 1er mai 1959, à Smara
Célibataire
Condamné à perpétuité le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat, puis par la Cour
d’Appel de Rabat/Salé lors du procès du groupe de Gdeim Izik le 19 juillet 2017.
Président du CSPRON (Comité de Soutien au Plan de Résolution Onusien et pour la protection des Ressources naturelles au Sahara occidental)
El Majidi est né le 1er mai 1959 à Smara, au Sahara occidental, qui était à l’époque toujours colonie espagnole. Il avait 16 ans lorsque le Maroc a envahi son pays. Avant d’être emprisonné, il vivait à Laâyoune.
El Majidi dédie tout son temps à la cause sahraouie. Il est le Président du CSPRON, le Comité pour la protection des ressources naturelles au Sahara occidental – une organisation qui dénonce le pillage par le Maroc des abondantes ressources naturelles du Sahara occidental.
Comme beaucoup de Sahraouis, El Majidi a payé un prix élevé pour avoir dénoncé le pouvoir colonial marocain. Il a été arrêté et mis en prison en 1999 pour avoir participé aux grandes manifestations à Laâyoune. Il a été arrêté plusieurs fois en 2005 et mis à nouveau en prison pour plusieurs mois pour avoir participé à des manifestations de masse en faveur de l’indépendance.
En relation avec Gdeim Izik, il a été arrêté par des policiers marocains en civil à Laâyoune le 26 décembre 2010. Il a été emmené dans un lieu inconnu où il a été interrogé sous la torture et forcé de signer une confession pré-rédigée qu’il n’a jamais été autorisé à lire.
En 2017, El Majidi a été condamné à la prison à vie par la Cour d’Appel ; accusé d’avoir participé au meurtre d’agents publics pendant qu’ils accomplissaient leur mission, avec l’intention de tuer. El Majidi a été jugé coupable en l’absence de toute preuve, étant donné que les pièces à conviction produites contre lui étaient les rapports de police signés sous la torture, soutenus par les témoignages de ces mêmes policiers qui ont écrit les dits rapports, témoins dont El Majidi soutient qu’ils ont livré de faux témoignages. Personne n’avait jamais entendu parler des témoins mentionnés ci-dessus avant qu’ils soient présentés à la Cour en 2017. Au cours du procès, El Majidi a déclaré à la Cour d’Appel qu’il n’avait rien à voir avec le camp (de Gdeim Izik) et qu’il avait simplement visité le camp en tant que militant des Droits Humains, qu’il y avait interviewé des personnes sur leurs requêtes et leur souffrance. Il a affirmé que toutes les déclarations étaient falsifiées, et qu’il n’avait rien à voir avec, qu’il était accusé seulement en raison de son militantisme pour les droits humains.
La détention arbitraire de El Majidi a été traitée dans une communication conjointe des Procédures spéciales des Nations Unies, le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).
Sidahmed Faragi El Aish dit Lemjayed ou El Majidi
Numéro d’écrou 6328
Prison locale d’Aït Melloul 1,
80000 Aït Melloul – Maroc