Né le 19 janvier 1989 à Assa – Sud Maroc
Célibataire
Condamné à 30 ans de prison le 17 février 2013 par la Cour Militaire de Rabat puis par la Cour d’Appel de Salé/Rabat le 19 juillet 2017 lors du procès de Gdeim Izik
Membre du CODESA (Collectif de Défenseurs des Droits Humains sahraouis)
Président du Comité Sahraoui pour les Droits Humains à Guelmin
Cheikh Banga a grandi dans une famille aimante, avec ses 2 frères et 3 sœurs. Ayant goût à la lecture, Cheikh Banga travaillait bien à l’école, mais il ne put poursuivre à cause d’incarcérations répétées. Les autorités marocaines lui interdirent de poursuivre ses études après sa libération de prison. Cheikh Banga a été arrêté plusieurs fois pour ses revendications au droit des Sahraouis à l’auto-détermination. Il est membre du CODESA (collectif de défenseurs des droits humains sahraouis), Président du Comité Sahraoui pour les Droits Humains à Assa et membre de la section locale d’Assa de AMDH (Association marocaine pour les Droits Humains). A l’âge de 17 ans, en 2006, il a été emprisonné 5 mois à Anzigane. A peine libéré, il est à nouveau arrêté à Laâyoune en octobre 2006 et condamné à 6 mois de prison.
Il est arrêté le 8 novembre 2010 au campement de Gdeim Izik. Il venait d’y arriver pour apporter des médicaments à sa tante, qui avait installé sa tente dans le campement de la protestation. Cheikh Banga a été torturé par la police marocaine et forcé de signer des aveux qu’il n’a pu lire auparavant. Cheikh Banga a été condamné à 30 ans de prison par la Cour d’Appel de Salé, jugé coupable de participation au meurtre d’agents publics, dans l’exercice de leur fonction, avec l’intention de tuer. La principale pièce à conviction pour prouver l’acte commis par Cheikh Banga sont les documents de la police (aveux) que Cheikh Banga lui-même déclare être des faux et signés sous la torture.
Cheikh Banga déclara pendant le procès qui s’est déroulé à la Cour d’Appel de Salé, que les forces publiques Marocaines attaquèrent les habitants du camp pendant leur sommeil, et qu’il a été attaqué et enlevé de sa tente le 8 novembre.
La détention arbitraire de Cheikh Banga a été traitée dans une communication conjointe publiée par les Procédures Spéciales des Nations Unies le 20 juillet 2017 (AL. Mar 3/2017). Le texte souligne que le groupe de défenseurs des Droits Humains a été arrêté et détenu en raison de sa liberté d’expression et de sa liberté de rassemblement dans le camp de Gdeim Izik. Avant cela, le Groupe de travail sur les Détentions Arbitraires de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture faits par les prisonniers de Gdeim Izik dans leur rapport de 2014 par pays (A/HRC/27/48/Add.5).
CHEIKH EL KAOURI BOUZID –(CHEIKH BANGA)
Numéro d’écrou 29812
Prison locale de Bouizakarne
81050 BOUIZAKARNE – MAROC