Né le 1er janvier 1970 à Laâyoune Marié et père de quatre enfants.
Condamné à la prison à vie le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat, puis par la Cour d’Appel de Rabat/Salé dans son arrêt du 19 juillet 2017, lors du procès du groupe des prisonniers de Gdeim Izik.
Président du Centre pour la Conservation de la Mémoire Collective Sahraouie
Brahim Ismaïli a été arrêté le 9 novembre 2010 dans sa maison, dans le quartier de Zemla à Laâyoune, en présence de sa femme Elfan et de deux de leurs quatre enfants. Il a été incarcéré à la prison noire de Laâyoune. Au bout de 7 mois, le 13 mai 2011, il a été libéré en même temps que d’autres Sahraouis. Mais subitement, alors qu’il était juste à l’extérieur de la porte de la prison, la police l’a arrêté de nouveau et l’a emmené jusqu’à la prison de Salé, à 1200 km plus au nord, en territoire marocain.
Ce n’était pas la première fois qu’Ismaïli était emprisonné à cause de ses idées politiques. En 1987, il avait été kidnappé et détenu pendant des mois dans un centre de détention secret.
Le 19 juillet 2017, Brahim a été condamné à la prison à perpétuité, déclaré coupable d’avoir participé à l’homicide d’agents publics pendant l’exercice de leur fonction, avec l’intention de tuer.
Ismaïli affirme que les documents de la police, considérés comme preuve principale contre lui, sont falsifiés et ont été signés sous la torture. Il dit que pendant tous les interrogatoires il était questionné sur son militantisme en faveur de l’autodétermination et sur son voyage en Algérie, mais qu’on ne lui a jamais posé de questions sur Gdeim Izik. Il a expliqué qu’il était allé en Algérie avec une délégation, en août 2010, pour assister à une conférence internationale sur le droit à l’auto-détermination, pour lequel le Sahara occidental constitue un modèle. Ismaïli a admis qu’il l’avait fait.
La détention arbitraire de Ismaïli a été traitée dans une communication conjointe des Procédures spéciales des Nations Unies, le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).
Brahim Sidahmed Dadi dit Ismaïli
Numéro d’écrou 8801
Prison locale d’Aït Melloul 1,
80000 Aït Melloul – Maroc