26 juillet – Lancement d’une campagne médiatique pour la libération des prisonniers politiques sahraouis
Equipe Media, un collectif de journalistes sahraouis basé dans la ville occupée de Laâyoune (Sahara occidental), a lancé « une campagne médiatique pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, notamment ceux du groupe Gdeim Izik, et faire la lumière sur les injustices qu’ils continuent de subir dans les geôles marocaines. La campagne sera menée sur diverses plateformes, notamment les réseaux sociaux et le site web d’Equipe Media. Le collectif appelle aussi les instances internationales, les gouvernements et toute personne concernée par les droits de l’Homme à envoyer des lettres et des courriels aux autorités d’occupation marocaines, les exhortant et pressant à libérer les prisonniers et à mettre fin à cette injustice de longue date. » (Source La Nouvelle République – Algérie)
Début août, le Comité des Nations unies contre la Torture (CAT) publie sa décision du 2 février 2023 concernant Mohamed BANI et demande au Maroc de répondre aux allégations de torture et mauvais traitements.
Pour mémoire, c’est la 5ème décision du CAT concernant un prisonnier du groupe de Gdeim Izik et dans ce dernier document le Comité » note le caractère systémique de ces affaires concernant les évènements survenus le 8 novembre 2010 dans le camp de Gdeim Izik ». (CAT/C/75/D/999/2020 – §7.11).
2 août
La Diaspora sahraouie en France, préoccupée par la situation alarmante des Prisonniers politiques du groupe Gdeim Izik, appelle » L’Assemblée générale des Nations Unies, Le Comité des Nations Unies contre la Torture (CAT), le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, le Conseil de sécurité des Nations Unies, à exhorter le Maroc à respecter la convention contre la torture ainsi que son protocole additionnel et qu’au vu de la durée de détention arbitraire encourue, de l’absence de procédure régulière et des souffrances auxquelles le groupe Gdeim Izik a été exposé, ces prisonniers politiques soient libérés.
9 août – 18 août – Grève de la faim de Mohamed Lamine Haddi
Dès l’annonce de cette grève, La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines ( LPPS) lance une alerte « Sauvez la vie de Mohamed Lamine Haddi », message envoyé à l’Union africaine, à chacun des « amis du Sahara occidental » – la France, le Royaume Uni, l’Espagne, la Russie et les Etats-Unis d’Amérique -, à l’Allemagne, aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et à diverses organisations de défense des droits de l’homme.
En effet, la santé de Mohamed Lamine Haddi inspire de très vives inquiétudes : complications suite à deux très longues grèves de la faim (plus de 2 mois) sans suivi médical, refus de soins nécessités par une très douloureuse infection (séquelle des tortures lors de son arrestation), sans compter les mauvais traitements récurrents, isolement et harcèlements….
Au bout de neuf jours, Mohamed Lamine Haddi interrompt sa grève de la faim suite aux engagements de l’administration pénitentiaire : transfert à l’hôpital pour enfin établir un diagnostic (aucune visite médicale depuis le 16 septembre 2017), transfert dans une prison plus proche de son domicile, cessation de toute forme de traitement cruel et de discrimination raciale de la part du personnel pénitentiaire.
Dans un courrier du 31 août, la LPPS fait savoir que » le pus a été nettoyé. Mais Mohamed L. Haddi ne dispose d’aucun diagnostic médical ni d’aucun traitement. Il a toujours un terrible mal de tête. Il a de la fièvre. Il ne peut pas dormir. L’administration pénitentiaire n’a pas tenu ses promesses et continue de laisser sa maladie le consumer. Il n’a pas non plus été transféré. »
30 août
Le Comité National Sahraoui des Droits de l’Homme (CONASADH) rappelle que » Le monde commémore le 30 août la Journée Internationale des Disparitions Forcées en solidarité avec les personnes enlevées par la force et leur famille, pour exiger la révélation de leur sort, et exiger le respect des conditions des conventions et accords internationaux traitant des droits de l’homme, en particulier la Convention Internationale pour la Protection de Toutes les Personnes contre la Disparition Forcée « .
Dans sa déclaration, le CONASADH « appelle le Comité international de la Croix-Rouge à assumer ses responsabilités dans le cadre de ses mandats légaux en faisant pression sur l’État marocain pour qu’il respecte les droits de l’homme, qu’il libère immédiatement et sans condition tous les détenus politiques sahraouis, qu’il révèle le sort de plus de 500 Sahraouis disparus et qu’il ouvre le territoire occupé de la République sahraouie aux médias, aux observateurs internationaux, aux personnalités et aux délégations parlementaires internationales ».