La Ligue des Prisonniers Politiques Sahraouis (LPPS) nous communique les informations suivantes :
- Début septembre : Ibrahim Dadi Ismaili, membre du groupe de Gdeim Izik, détenu à la prison de Aït Melloul 2 a subi des menaces de mort de la part du directeur de la prison Said Chafik, en plus de violences verbales et agressions physiques de 2 employés de l’administration pénitentiaire Lektif Hussein et Mohamed Mistik
- Le 9/9 : arrestation de Ahmetou Lakouiri à Laâyoune alors qu’il était au commissariat de police pour demander le renouvellement de documents administratifs au prétexte qu’il était sous mandat d’arrêt depuis 2018. Ahmetou est un ancien prisonnier politique. Il est détenu actuellement à la prison de Smara (SO)
- Du 14 au 15/9, grève de la faim de 48h observée par Abdallah Lwali Lakhfaouni, membre du groupe de Gdeim Izik, détenu à la prison de Kenitra, pour dénoncer sa détention arbitraire et l’inaction de l’Administration Générale des Prisons au Maroc. Il dénonce également sa détention dans une prison sur le sol marocain et non pas au Sahara occidental. Il proteste aussi contre les mauvais traitements dont il a été l’objet le 22 août dernier par un employé de la prison de Kenitra du nom de Mahdi
- 19/9 : Grève de la faim de 7 jours du prisonnier politique Mohamed Laaichi à la prison de Aït Melloul 1, du 13 au 19 septembre, qui l’a fortement affaibli, en protestation contre sa mise à l’isolement, des discriminations raciales au sein de la prison et de la privation de ses droits fondamentaux et légitimes, ainsi que du harcèlement de prisonniers de droit commun marocains à l’instigation du directeur de la prison. Il réclame une amélioration de ses conditions de détention et l’arrêt de toute forme de discrimination raciale, la fin de sa mise à l’isolement, l’arrêt des harcèlements, le droit au téléphone tous les jours sans surveillance de gardien, l’arrêt des confiscations de livres et des documents universitaires nécessaires à ses cours en vue d’obtenir un master, droit de visites, visites médicales et soins pour les séquelles dues à sa grève de la faim.
- A partir du 20/9, le directeur de la prison de Kenitra, Abdelilah Hafa, interdit aux prisonniers membres du groupe de Gdeim Izik, de converser au téléphone en dialecte Hassanya, de porter le Draa, costume traditionnel Sahraoui, de recevoir du thé sahraoui.
- 23/9 : l’administration de la prison de Aït Melloul 2 poursuit sa politique d’intimidation et de harcèlement des prisonniers du groupe de Gdeim Izik. La famille de Ibrahim Ismaili révèle que les cellules de Mohamed Bani, Sidi Ahmed Lamjaid et la sienne ont été saccagées tandis qu’ils étaient insultés
- L’administration de la prison de Aït Melloul 1 refuse toujours d’envoyer la version électronique de son certificat de Master à Abdelmoula Elhafidi du groupe des étudiants El Wali afin de l’empêcher de s’inscrire à des cours supérieurs (selon sa famille)
- Khattri Dadda a observé une grève de la faim de 48h, les 17 et 18/10 à la prison de Safi pour dénoncer les représailles et mauvais traitements subis. Il réclame son transfert au Sahara occidental et une amélioration de ses conditions de détention
- La mère de Khattri Dadda, à Smara, Hbiba Majoub Mohamed, a également observé une grève de la faim de 48h par solidarité avec son fils
- Confiscation des droits au téléphone, aux sorties dans la cour pour les prisonniers, Brahim Ismaili, Mohamed Bani et Sidahmed Lemjayd. Ces 3 prisonniers ont été transférés dans d’autres cellules qui ne respectent pas les normes d’hygiène et de salubrité
- Le 19/10, pour la 2eme fois, le procès du prisonnier Jamal Akridch a été reporté pour manque de témoignages
(L’orthographe de certains noms et prénoms de prisonniers peut varier d’un texte à l’autre)