Né en 1981 à Guelta Zemmour au Sahara occidental
Célibataire
Condamné à 20 ans de réclusion le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat, puis par la Cour d’Appel de Salé/Rabat le 19 juillet 2017 lors du procès de Gdeim Izik

Président de la branche de l’ASVDH (Association Sahraouie des Victimes de Violations graves des Droits Humains) de Boujdour, il a été emprisonné pour ses opinions politiques en 2005 et 2007. Dans les deux cas, il a été condamné à 3 ans de réclusion mais libéré au bout d’1 an ½. 

Mohamed Tahili a été arrêté avec Bachir Abd Mujtar, dit Khadda et Salem Sidi Mohamed Radi – dit Dah le 5 décembre 2010, alors qu’ils buvaient du thé à Laâyoune, au Café Las Dunas. Mohamed Tahili dit qu’il n’a pas été torturé mais qu’il a souffert de violence psychologique pendant son interrogatoire et qu’il était menotté et les yeux bandés

Le 17 février 2013, le Tribunal Militaire de Rabat condamna Mohamed Tahili à 20 ans de prison

Tahili a été condamné à 20 ans de prison par la Cour d’Appel de Salé, jugé coupable du meurtre d’agents publics, dans l’exercice de leur fonction, avec l’intention de tuer. Tahili plaida non-coupable de toutes les charges et dénonça que la seule raison de son emprisonnement était ses opinions politiques. Il insista sur le fait qu’il n’était pas présent dans le campement dans les premières heures de la matinée du 8 novembre. La principale preuve démontrant la présence de Mohamed Tahili dans le campement aux premières heures de la matinée du 8 novembre existe dans le dossier de la police que tous les accusés dénoncent comme des faux signés sous la torture. Mohamed Tahili souffre de complications digestives et rénales suite aux grèves de la faim menées durant ses précédents séjours en prison. Il est actuellement enregistré en tant que résident de Boujdour, où il vit seul. Sa mère vit dans les camps de réfugiés en Algérie.

La détention arbitraire de Mohamed Tahili a été traitée dans une communication conjointe publiée par les Procédures Spéciales des Nations Unies le 20 juillet 2017 (AL. Mar 3/2017). Le texte souligne que le groupe de défenseurs des Droits Humains a été arrêté et détenu en raison de sa liberté d’expression et de sa liberté de rassemblement dans le camp de Gdeim Izik. Avant cela, le Groupe de travail sur les Détentions Arbitraires de l’ONU avait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture faits par les prisonniers de Gdeim Izik dans leur rapport de 2014 par pays (A/HRC/27/48/Add.5).

MOHAMED BRAHIM ABDALAHI – dit TAHILI
Numéro d’écrou 3331
Prison locale de Bouzakern
81050 BOUZAKERN – MAROC