Né en 1971 à Laayoune
Célibataire
Condamné à la perpétuité le 17 février 2013 par le Tribunal Militaire de Rabat et la Cour d’appel de Salé/Rabat, arrêt du 19 juillet 2017 dans le procès du groupe de Gdeim Izik

Fondateur de la Ligue Sahraouie pour la Protection des Prisonniers Politiques

Les racines de son militantisme pour les Droits Humains remontent à sa petite enfance, quand il s’est rendu compte que lui et ses amis sahraouis étaient discriminés par les enseignants marocains dans les écoles.

Sbai est devenu actif en 1999, lors de l’Intifada sahraouie. Comme il l’a lui-même déclaré : « Nous avions pour principe que l’intifada serait pacifique, nous avons fabriqué des drapeaux nationaux et les avons accrochés dans les institutions marocaines, nous avons également organisé des manifestations de deux minutes avec des drapeaux et des slogans criant avant de nous disperser avant que la police puisse nous attraper. C’était important pour le peuple sahraoui de savoir que des hommes courageux étaient prêts à se battre. »

Après avoir organisé de grandes manifestations à Laâyoune en 2002, perturbant ainsi les élections cette année-là, Sbai a été arrêté par les autorités marocaines. Il a été condamné à dix ans de prison, mais a été libéré en 2004, après avoir passé un an et trois mois dans la tristement célèbre prison noire de Laâyoune.

À sa libération, Sbai a fondé la Ligue sahraouie pour la protection des prisonniers politiques dans les prisons marocaines. Il est de nouveau arrêté en 2006 et condamné à un an et demi de prison, accusé d’appartenir à une organisation illégale (ASVDH). Depuis sa libération, il n’a pas eu un moment de paix. Sbai a été arrêté par la police marocaine le 8 décembre 2010, dans le quartier de Lirak, à Laâyoune. Il a été torturé, battu et intimidé pendant son interrogatoire. Il est resté les yeux bandés et menotté jusqu’à son déferrement devant le Tribunal Militaire de Rabat.

La détention arbitraire de Sbai a été traitée dans une communication conjointe des Procédures spéciales des Nations Unies, le 20 juillet 2017 (AL Mar 3/2017). Le texte souligne que l’arrestation et la détention du groupe des défenseurs des droits humains sahraouis sont intervenues en réponse à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion dans le camp de Gdeim Izik. Auparavant, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONUavait noté les conditions de détention déplorables et les témoignages de torture des prisonniers de Gdeim Izik dans son rapport par pays de 2014 (A/HRC/27/48/Add.5).

Ahmed El Bachir Ahmed dit Sbai
Numéro d’écrou 29794
Prison centrale de Kenitra,
Hay Almostaajal, commune d’Elmaamoura,
14020
Kenitra – Maroc