Né le 1er janvier 1961 à Biranzaran
Divorcé – 2 enfants
Journaliste sahraoui

Condamné à 6 ans de prison par le Tribunal de Laâyoune. Emprisonné en août 2015 en raison de sa profession de journaliste.

El Bambari a été arrêté le 26 août 2015 alors qu’il tentait de renouveler sa carte d’identité au poste de police de Dakhla, au Sahara occidental. Au moment de son arrestation, la police aurait informé sa mère qu’un mandat de perquisition et d’arrêt avait été émis contre lui, mais El Bambari n’a pas été informé des accusations portées contre lui.

Avant son arrestation, El Bambari était un journaliste affilié à Equipe Media, un collectif de journalistes sahraouis en Territoires Occupés. En septembre 2011, il a rendu compte de manifestations pacifiques qui se sont finalement transformées en trois jours d’affrontements violents entre deux quartiers de Dakhla après un match de football local. Les reportages d’El Bambari faisaient état de critiques sur la réponse du gouvernement marocain à la violence. Lorsque les autorités ont arrêté El Bambari en août 2015, elles l’ont accusé d’avoir participé à ces événements quatre ans auparavant, malgré le fait que les personnes impliquées dans les violences avaient déjà été arrêtées, poursuivies et libérées des années auparavant.

Pendant sa détention, El Bambari a déclaré avoir été soumis à des tortures destinées à obtenir de faux aveux. Les autorités l’ont forcé à signer des aveux, qu’il n’a pas été autorisé à lire ni à réviser. Quatre jours après son arrestation, le Tribunal de première instance de Dakhla a condamné El Bambari à un mois de prison pour des accusations d’incitation du peuple sahraoui à la révolte contre les autorités marocaines en 2011. Cette peine a ensuite été révisée par la Cour d’Appel de Laâyoune à 12 ans de prison.

El Bambara a périodiquement entrepris des grèves de la faim pour protester contre sa condamnation. En conséquence, sa santé s’est détériorée et il a dû être hospitalisé à plusieurs reprises.

En mai 2017, Freedom Now et Robert F. Kennedy Human Rights ont soumis une pétition au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire au nom d’El Bambari. En juin 2018, le Groupe de travail a rendu un avis qui concluait que le Maroc avait violé le droit international et appelait à la libération immédiate d’El Bambari (Avis n° 31/2018), concluant qu’El Bambari avait été emprisonné en réponse à son militantisme en tant que journaliste sahraoui.

Mohamed Abdalahi Jalil (El-Bambari)
Numéro d’écrou 54516
Prison locale d’ Aït Melloul 2
80000 Aït Melloul – Maroc