Claude-Naama Asfari

Communiqué de presse – Un parloir de prison tant espéré

En ce début d’année 2019, Claude Mangin- Asfari a eu enfin la possibilité d’entrer au Maroc sans risquer d’être refoulée dès l’aéroport de Rabat. C’est pour elle, pour son époux Naama Asfari en prison pour 30 ans à Kénitra, c’est pour nous tous une très belle victoire sur l’intolérance et sur le non-respect des droits humains.

En effet, il a fallu 30 mois d’interdiction d’entrée au Maroc, 4 expulsions, 30 jours de grève de la faim et l’engagement de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères devant l’Assemblée nationale, à la demande du Président de la République, pour obtenir ce droit élémentaire : rendre visite à son mari emprisonné.

Depuis son retour, nous avons reçu deux échos du Maroc.

Le premier est un texte de Naama Asfari, qui vaut d’être cité pour la portée de son message : « Cette décision de nous accorder ce droit de visite, nous l’accueillons comme un signe d’apaisement. Nous espérons que cette décision est guidée par une bonne volonté et qu’elle sera suivie de beaucoup d’autres actes qui dans un futur proche confirmeront cette volonté d’arrêter la politique de représailles systématiques et de vengeance que nous subissons depuis un an et demi. Nous espérons que c’est le début du respect de tous nos droits en tant que détenus de guerre (civils) et tout particulièrement celui de notre droit au transfert en Territoires occupés avant notre libération inconditionnelle.»

Le deuxième émane du site 360.ma, très proche du Makhzen – le pouvoir royal marocain –, qui annonce l’entrée de Claude Mangin au Maroc, mais semble aussitôt le regretter tant il la traite de manière odieuse. Pourtant, en dénonçant par le menu les engagements de conviction de Claude Mangin, cet organe de presse en vient à souligner l’importance des soutiens reçus par le Front Polisario et à reconnaître l’unité du peuple sahraoui où qu’il soit!

Une telle mobilisation de conviction, celle de Claude Mangin, de l’association des Amis de la RASD, de l’ACAT et de bien d’autres associations solidaires, d’élus, de citoyens, d’hommes d’Église ne s’achève pas avec cette première victoire. Les 19 prisonniers de Gdeim Izik, tous condamnés à des peines insensées, ont besoin de notre soutien et de notre engagement pour gagner au plus vite leur libération. Rendez-vous sur le site www.ecrirepourlesliberer.com : il nous donne à tous l’opportunité d’exprimer ce soutien.

Régine Villemont
Paris le 21 janvier 2019

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