20 ans en prison Khattri Dada

La répression marocaine contre les militants sahraouis ne faiblit pas. Les innombrables intimidations policières autour des domiciles de nombre d’entre eux, les coups lors de manifestations pacifiques…

Et les arrestations !

Le jeune militant Khattri Faraji Dadda, arrêté à la fin de l’année dernière, accusé sans preuve d’avoir mis le feu à une voiture de police dans la ville de Smara avec deux complices, vient d’être condamné en première instance à 20 ans de prison. Il a fait appel mais, on le sait, la Cour d’appel confirme toujours le premier verdict.

20 ans !!! Jamais une si lourde peine n’a été prononcée contre un militant Sahraoui depuis les procès de Gdeim Izik il y aura bientôt 10 ans.

Equipe Media, organe de presse Sahraoui ainsi que La Ligue pour la Protection des Prisonniers Politiques Sahraouis nous ont transmis le message ci-dessous.

20 ans de prison pour le militant sahraoui Khattri Dada

Le 4 mars 2020, la Cour pénale de première instance d’El Aaiun a condamné le militant sahraoui Khattri Faraji Dadda à 20 de prison, accusé d’avoir mis le feu dans une voiture de la police marocaine à Smara occupée, l’année dernière.

Notre correspondant affirme que le procureur s’est limité à formuler des déclarations vagues et imprécises, et que les seules évidences sur lesquelles se sont basées aussi bien l’accusation du procureur que la sentence fut le PV de la police et quelques photos de personnes masquées attaquant une voiture de la police tard dans la nuit et y mettant le feu.

Notre correspondant ajoute que l’accusation contre ce jeune activiste de 21 ans –qui déjà avait été arrêté pour des motifs politiques- désigne aussi deux autres militants politiques, Ghali Zogham et Khalil Al-Boussati.

Dada fut arrêté le 24 décembre au siège de la police de Smara alors qu’il essayait d’obtenir un document administratif. Il a subi de mauvais traitements pendant sa détention, avant d’être transféré à la Prison Noire d’El Aaiun occupée.

D’après la défenderesse des droits humains Enguia Boukhers  «bien que cette sentence fera l’objet d’un appel, il s’agit d’un message clair d’intimidation contre les militants politiques et des droits humains sahraouis». Boukhers fait appel aux Nations Unies pour qu’elles interviennent et mettent fin à ce genre de pratiques.

Équipe Média, le 4 mars 2020

Sahara Occidental occupé.

Publication initiale Equipe média

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